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Au moins 150 tonnes d’aliments pour bétail contaminées en France par un OGM interdit

Selon les informations du « Monde », la répression des fraudes tente de retrouver des lots contaminés par une bactérie résistante aux antibiotiques.

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Publié le 29 novembre 2018 à 17h16, modifié le 30 novembre 2018 à 10h18

Temps de Lecture 4 min.

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Un élevage bovin en Loire-Atlantique, en février 2016.

Au moins 150 tonnes d’aliments pour animaux contaminés par un organisme génétiquement modifié (OGM) interdit ont été distribuées en France, selon les informations du Monde. Une semaine après notre enquête relative à la présence d’une bactérie OGM dans de grandes quantités d’aliments pour bétail en Europe, jugée à risque, y compris pour la santé humaine, en raison de son caractère antibiorésistant, la traque bat son plein pour retrouver les lots contaminés et les retirer du marché.

L’alerte a été donnée le 2 octobre par les autorités belges après la détection de cette bactérie OGM dans de la vitamine B2, un additif très utilisé en alimentation animale, produite en Chine et distribuée en Europe par le biais d’une société néerlandaise. Selon nos informations, vingt pays sont aujourd’hui touchés : la Belgique, les Pays-Bas, mais aussi l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, la Pologne, la Suisse, l’Autriche, la Slovaquie, la Slovénie, la Croatie, la Norvège ou encore la Bulgarie.

La France est également concernée. « D’après les informations transmises par les autorités belges et, au 26 novembre, environ 150 tonnes de prémélanges ou d’aliments complets prêts à consommation auraient été distribués à trois fabricants d’aliments et douze éleveurs », indique au Monde la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Des enquêtes sont en cours au sein de la DGCCRF (ministère de l’économie) et de la direction générale de l’alimentation (ministère de l’agriculture), afin d’identifier les exploitations et les entreprises ayant été effectivement approvisionnées avec ces aliments et s’assurer du retrait de ces lots.

Encore faut-il que les aliments préparés à partir de l’additif incriminé n’aient pas déjà été consommés par les animaux. Entre le premier signalement des autorités belges, par le biais du système d’alerte rapide sur les denrées alimentaires et la nourriture pour animaux et les premiers éléments de traçabilité fournis par les services néerlandais le 14 novembre, il s’est écoulé près d’un mois et demi. A l’instar de l’Allemagne, certains pays ont eu le temps de saisir les lots, de tracer les produits jusqu’aux fermes et de les détruire.

Mais, dans de nombreux cas, les aliments ont déjà été consommés par le bétail avant de pouvoir être retirés du marché. Ainsi, les autorités finlandaises ont calculé que 2 600 tonnes d’aliments produits à partir de préparations contaminées importées en juin avaient déjà été ingurgités par tout type de bestiaux. Après des recherches complémentaires, leurs homologues belges estiment que près de 4 350 tonnes d’aliments composés (l’équivalent de 435 000 à 870 000 tonnes d’aliments finaux) ont déjà été consommés sur leur territoire. 

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